Je parle la langue de mes ancêtres
Pour être libre de livrer
Mes espoirs et désespoirs
Dire et hurler ma langue est une perle rare
Ma langue devient ma vie
Pour ne pas périr
Comme les langues mortes
Égarées par les langues conquérantes
Langues soi disant meilleures
Ma langue, le langage de ma terre
Qui apprend à dire tshimenuateten(je t’aime)
Dans une autre langue
Ma langue, celle de mes aïeux
Racines de ma langue innue
Qui portent ma terre promise
Et bataillent pour la sauvegarder
Ma langue qui est mon berceau
Le berceau devient ma terre
Ainsi la terre de ma langue
Demeure l’innuaimum de ma vie
Poème de Manon Nolin